Comment adapter son logement pour rester chez soi plus longtemps ?

Comment adapter son logement pour le rendre plus sécurisé et éviter les chutes et le manque de confort ? Quels aménagements réaliser ? Comment les financer ? Nous répondons à vos questions !

Le souhait de pouvoir vieillir chez soi de plus en plus entendu

Nous l’avons évoqué dans l’un de nos derniers articles, une grande majorité de seniors souhaite vieillir à domicile plutôt que de devoir déménager dans un établissement spécialisé ou une résidence. On sait aujourd’hui à quel point il est primordial de favoriser ce souhait. Les points de repères physiques et l’attachement psychologique et émotionnel d’un logement sont essentiels au bien-être quotidien et ainsi à la santé de chacun.

Cette idée étant de plus en plus admise et respectée, la Fédésap a d’ailleurs mis en ligne dernièrement son « Pacte Autonomie Domicile », une pétition avec des propositions concrètes pour que les départements favorisent le maintien à domicile des personnes âgées. Mais, nous le savons, en plus du recours souvent indispensable à des aides à domicile, adapter son logement permet de rester chez soi en toute sécurité, et d’éviter les chutes malencontreuses et les entraves au confort quotidien.

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Quels aménagements effectuer pour adapter son logement ?

Afin de diminuer les risques de chutes, les éléments à améliorer concernent notamment l’éclairage, les parties glissantes de la maison, les éventuels obstacles et bien sûr les escaliers… Voici certains aménagements possibles en ce sens :

  • Augmenter la luminosité des pièces et des couloirs par un éclairage plus important. Si possible, prévoir des lampes qui s’allument automatiquement par détection de mouvement.
  • Enlever les tapis, ceux-ci favorisant les chutes par glissade ou en se prenant les pieds dans les bords de tapis.
  • Ajouter des revêtements antidérapants dans les couloirs et sur les éventuelles marches. 
  • Enlever les objets qui peuvent entraver le passage, comme des pots de fleurs ou des petits meubles.
  • Faire des améliorations dans la salle de bain et aux toilettes, où l’on risque le plus de glisser. Notamment en ajoutant des barres d’appui, des tapis antidérapants ainsi qu’un siège de douche, en transformant si possible la baignoire par une douche sans marche, et en rehaussant la hauteur des WC.   
  • Dans la cuisine, essayer d’avoir tous les éléments nécessaires au quotidien à portée de main, pour éviter d’avoir à monter sur une chaise ou se baisser trop fréquemment, surtout en cas de douleurs.
  • Lorsque c’est possible, essayer de tout aménager sur un seul étage, afin d’éviter les escaliers. Sinon, on peut envisager l’installation d’un monte-escalier électrique pour accéder à un étage.
  • Revoir l’emplacement des meubles de la chambre pour faciliter les déplacements, et surélever son lit pour se lever plus facilement. Il est possible aussi de s’équiper d’un lit électrique permettant d’incliner le sommier pour s’asseoir plus facilement, voire d’un lit médicalisé avec les équipements nécessaires.
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Comment financer ces travaux d’adaptation du domicile ?

Les coûts que représentent ces aménagements peuvent freiner de nombreuses personnes à entreprendre cette adaptation pourtant essentielle à leur sécurité et contribuant à leur confort de vie. Cependant, plusieurs aides existent, qu’il ne faut pas hésiter à solliciter :

  • Il est possible d’obtenir 25 % de crédit d’impôts sur le montant des dépenses liées aux travaux d’aménagement (celles-ci étant plafonnées à 5000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple)
  • L’aide « Habiter facile » de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) permet également de financer entre 35 % et 50 % des travaux. Cette aide s’obtient sur condition de ressources et est à hauteur maximale de 10 000 €.
  • Les caisses de retraite proposent également des aides. La CNAV notamment avec son « Plan d’actions personnalisé », qui comprend des aides financières à l’aménagement du domicile ainsi qu’un kit de prévention des chutes entre 100 et 300 euros comprenant divers éléments comme des barres d’appui, ainsi que leur pose. La MSA (régime agricole) et le RSI (régime des indépendants) proposent eux aussi différentes aides financières.
  • La PCH (Prestation de Compensation du Handicap), réservée aux personnes en situation de handicap, permet aussi de financer tout ou partie des travaux d’adaptation du logement avec une limite de 10 000 € de financement.
  • Les départements peuvent aussi accorder des aides, sous conditions de ressources, notamment grâce à l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), afin de régler tout ou partie des dépenses d’aménagement.